“Reprends confiance.”
“Aime-toi davantage.”
“Ne te laisse pas abattre par ton reflet dans le miroir.”
On voit ces messages un peu partout. Des promesses d’un mieux-être, d’une estime de soi retrouvée. Et sur papier, ça semble beau. Ça semble encourageant.
Mais quand on gratte un peu, on découvre souvent un sous-texte inquiétant : l’acceptation de soi… mais à condition que ton corps change.
Un accompagnement pour s’aimer… qui passe par la perte de poids.
Un message qui invite les femmes à se libérer… en les encourageant à maigrir.
On appelle ça un double discours. Et il est particulièrement insidieux, parce qu’il donne l’impression d’être bienveillant alors qu’il renforce les mêmes injonctions que la culture des régimes.
Pourquoi est-ce problématique?
Parce que ça entretient l’idée que le corps d’une femme doit être "sous contrôle".
Que son bien-être est directement lié à sa silhouette.
Que pour mériter de se sentir bien, elle doit modifier son apparence.
Cette pression, on l’a intégrée depuis longtemps. On a appris à associer minceur et succès, minceur et bonheur, minceur et santé. Mais cette équation est fausse.
On peut être mince et malheureuse.
On peut être grosse et bien dans sa peau.
On peut être en santé sans correspondre aux standards de la culture des régimes.
Quand on dit à une femme qu’elle doit transformer son corps pour enfin s’aimer, on ne l’aide pas à s’accepter. On lui apprend plutôt que son corps actuel n’est pas assez bien.
Accompagner sans conditionner
Avec Imparfait.e, on croit aux bienfaits des saines habitudes de vie. On sait que bouger, bien manger et prendre soin de soi ont des impacts positifs sur la santé globale.
Mais on refuse que ces pratiques soient utilisées comme des outils de contrôle du corps.
On refuse d’entretenir l’idée que pour être bien, il faut d’abord se transformer.
Parce qu’au final, si ta confiance en toi et ton estime de toi varient au même rythme que ton poids sur la balance, il y a une vraie question à se poser : est-ce que ton amour de toi repose sur des bases solides, ou sur quelque chose d’extérieurement fragile?
Parce que chaque femme mérite le respect, la dignité et la bienveillance. Peu importe son poids. Peu importe son apparence.
Alors la prochaine fois qu’un discours sur l’acceptation de soi croise votre fil d’actualité, posez-vous la question : Est-ce qu’on m’invite vraiment à m’accepter? Ou est-ce qu’on me dit, encore une fois, que je devrais changer en essayant que je ne m'en rende pas trop compte?
Et si la réponse n’est pas claire, c’est peut-être le signe qu’on a encore du travail à faire pour sortir de cette culture qui nous apprend à ne jamais être assez.
Et vous, avez-vous déjà ressenti cette pression cachée derrière un message qui semblait bienveillant? Partagez votre expérience en commentaire.
Marie-Pierre Roy
Cofondatrice d'Imparfait.e
C’est tellement vrai! Plus difficile à appliquer mais on y travaille. :) merci de paver la voix pour avoir une meilleure vie, plus saine, plus belle, peu importe la forme de notre corps! Il faut aimer l’emsemble, autant l’enveloppe que le contenue 🤩🩵